Voici une présentation, non exhaustive, de quelques outils numériques permettant d’apporter un étayage aux élèves, en fonction de leurs besoins, notamment dans le cadre de la mémorisation.
La carte mentale
Comment utiliser la carte mentale en classe ?
Mises en forme individuellement, en équipe ou en grand groupe, les cartes mentales conviennent à tous les types d’organisation du travail.
Au départ, il est préférable de construire beaucoup de cartes mentales collectivement. Ce travail pourra ensuite se faire par groupe ou individuellement à condition que les élèves soient habitués à l’exercice et que celui-ci ne soit pas trop ambitieux.
Afin de répondre aux besoins de l’ensemble des élèves, la carte mentale pourra cohabiter avec la trace écrite présente sur le cahier, ceci afin de correspondre à deux approches différentes : linéaire et globale.
Plus values
Les cartes mentales sont aussi adaptées aux enfants à besoins particuliers. Ces élèves ont beaucoup de mal à comprendre l’information de manière linéaire. Par contre, la construction en arborescence leur permet d’appréhender leurs connaissances de manière globale et directe. En centrant la carte sur un concept clé, leur attention sera focalisée sur ce concept et ainsi ils pourront en comprendre l’essentiel. Il faudra cependant penser à adapter la carte mentale en fonction du trouble de l’élève. Même si la construction d’une carte mentale demande beaucoup de réflexion avec les élèves à troubles intellectuels, les notions étudiées seront mieux ancrées dans les mémoires des élèves et il sera plus évident pour l’enseignant d’y revenir. Dans ce cas-là, la carte est aussi un moyen d’apprendre en s’amusant, d’être dans une dynamique positive de construction des apprentissages.
Important :
– Orientation paysage : une carte mentale est toujours susceptible d’être complétée, si vous la dessinez à l’horizontale, elle aura plus d’espace pour grandir !
– Le cœur de la carte : le cœur de la carte mentale, souvent dessiné sous forme de nuage, en contient le sujet. C’est parfois après avoir réalisé la carte qu’on comprend de quoi on voulait parler et qu’on lui donne un titre !
– Les branches : les branches se déploient autour du cœur et portent les thèmes principaux de la carte. À chaque nouvelle idée on attribuera une nouvelle branche.
– Les mots : ils résument les idées. Ce sont des mots-clés, posés sur la branche, ils sont là pour synthétiser l’information. Fini les longues phrases complexes, place à la simplicité et à la clarté !
– Les couleurs : donner des couleurs à la carte mentale, cela la rendra plus visuelle et facilitera sa mémorisation ! (utilisez de préférence une couleur par branche).
– Les pictogrammes : l’usage d’images ou pictogrammes renforcera l’idée et en facilitera l’assimilation.
Points de vigilance
– Les cartes mentales peuvent parfois manquer de sens car elles peuvent n’être évocatrices de sens que pour le(s) concepteur(s) de la carte.
– Elles peuvent devenir très denses et donc difficiles à comprendre et ainsi nécessiter l’utilisation de sous-cartes.
– Avec le numérique, il faut s’assurer de leur lisibilité à l’impression.
– Elles ne conviennent pas à tous les modes de pensée. (cf partie "apports théoriques")
– Il faut prévoir un temps d’adaptation à cette méthodologie à ne surtout pas négliger.
Voici quelques utilisations d’une carte mentale par l’élève :
– Pour organiser et présenter ses idées
– Pour comprendre une notion
– Pour mémoriser ou réviser en vue d’une évaluation
– Pour résumer un livre (fiche de lecture) et pouvoir à partir d’un texte, d’une histoire, d’un livre, retrouver les parties essentielles, les principales idées, les personnages principaux...

– Pour apprendre
– Pour comprendre une situation, une règle
La capsule vidéo pédagogique
La capsule vidéo pédagogique est une séquence vidéo courte et scénarisée permettant de traiter de manière condensée un sujet donné. Elle peut être créée par l’enseignant et servir de support d’enseignement, mais il est aussi très intéressant de la faire créer par les élèves.
La capsule vidéo pédagogique peut être un support intéressant pour aider l’élève à apprendre.
En effet, en créant la capsule vidéo ou en participant à son élaboration, l’élève mobilise les compétences et les connaissances sur la notion à exposer. Expliquer aux autres les savoirs permet aux élèves de se les approprier davantage.
Par ailleurs, la création de capsules vidéos par l’élève permet d’accroitre l’autonomie, l’esprit critique et la collaboration entre pairs. Ce type d’activité permet aussi de questionner le rapport à l’erreur et de développer compétences et savoirs disciplinaires et transdisciplinaires.
Les traces écrites « dites traditionnelles » données en guise de savoir à connaître et à mémoriser constituent parfois un obstacle à la compréhension des élèves.
C’est pourquoi il apparaît important d’ajouter et d’utiliser de nouveaux supports de traces.
Le recours à la vidéo est un moyen facilitateur pour accéder aux savoirs.
Le fait que les élèves participent activement à l’élaboration de ces traces visuelles leur permet de mieux appréhender la notion à exposer ce qui renforce son acquisition puisqu’ils doivent comprendre pour se faire comprendre.
Il est donc très intéressant pour l’enseignant de faire créer des capsules vidéos par ses élèves.
Consultation / Quels en sont les intérêts ?
– Accès à tout moment selon les besoins ;
– Disponibilité sur les tablettes ou ordinateurs de la classe ;
– Accès depuis l’ENT ou le site de l’école ;
– Possibilité de proposer des supports différents selon les groupes ;
– Lecture, arrêt, pause, répétition au rythme de l’enfant.
Consultation / À quel moment ?
– En phase de découverte (avec des vidéos des "Fondamentaux" par exemple).
– dès qu’on a besoin de se remémorer une notion, une procédure, un savoir.
Création / Comment s’organiser en classe ?
Il faut aménager un espace dédié et créer un répertoire de vidéos facilement accessibles.
Il est nécessaire de choisir l’organisation selon l’objectif fixé :
– Apporter une aide ponctuelle. Remédier (groupe de besoin) => Groupes homogènes :
Les élèves sont regroupés en fonction de leurs besoins.
– Favoriser l’entraide. => Groupes hétérogènes : Les élèves sont regroupés selon leurs affinités
ou sur commande de l’enseignant.
– Favoriser les interactions. => Binôme homogène : Les élèves ont des compétences et des procédures proches.
– Favoriser l’entraide. => Binôme hétérogène (tutorat) : Un élève aide un autre sur la base du volontariat des deux.
Création / Les limites et les écueils à éviter :
– Le temps investi : Bien que le temps investi ne soit pas perdu (opportunité de mener une réflexion sur les savoirs à acquérir, sur ce qui en a été compris et retenu, permettre une meilleure appropriation des savoirs), une part importante est cependant consacrée à la prise en mains des outils, à l’explicitation des attendus, à l’organisation du travail et à la répétition avant la captation finale.
– L’accès (publication) en dehors du cadre scolaire : La publication est à penser en amont en termes de protection des données personnelles des élèves. Les plateformes de diffusion sécurisées sont à privilégier et des séances d’éducation aux médias et à l’information (EMI) sont à mener en parallèle.
– Miser sur la forme plus que sur le contenu : Si l’ajout d’un fond sonore et d’effets de transition peut dynamiser la capsule, ce qui importe le plus ici c’est le contenu et son appropriation par les élèves.
– Penser la modalité comme une fin en soi : Cette modalité doit rester un moyen mis au service des apprentissages.
IMPORTANT : Il est obligatoire de faire signer une autorisation spécifique de captation de l’image de l’élève, de sa voix, de ses productions. De la même façon les images et musiques utilisés doivent être libres de droit.
Mémorisation à l’aide des flash-cards
Cette courbe nous montre comment les informations apprises disparaissent de notre mémoire au fil du temps, à moins que nous ne prenions des mesures pour les y conserver (réactivations).
Le fonctionnement des flash-cards est simple : une information d’un côté de la carte et une autre information sur l’autre côté de la carte.
Le principe est de réactiver facilement et régulièrement le lien associatif qui unit ces deux informations : une question et sa réponse, une image et le mot qui la désigne, un mot et sa traduction dans une autre langue ...
Il existe de très nombreux “paquets” de flash-cards déjà réalisés et prêts à télécharger (notamment en langues vivantes). Il est néanmoins préférable de confectionner ses propres flash-cards. En fonction de son profil pédagogique, un élève kinesthésique sera stimulé au niveau de ses compétences propres : manipuler, toucher, être actif et acteur du processus. Un élève auditif mettra en relation des mots et des phrases, un visuel, des images, des schémas … En rédigeant ses propres cartes, l’élève stimule sa mémoire kinesthésique, d’une part parce qu’il écrit ses réponses, mais également parce qu’il se met dans la position active de rechercher les questions les plus pertinentes à poser en fonction du contenu.
L’utilisation des flash-cards favorise donc la stimulation de la mémoire en ce sens qu’elle aide à renforcer le lien associatif entre deux informations. Elle possède un autre atout : elle facilite le processus de réactivation des informations, car une fois que ses cartes sont confectionnées, l’élève peut les réutiliser de diverses manières :
pour réviser quand il le veut et en de multiples endroits
pour réviser à plusieurs
pour se tester régulièrement en prenant quelques cartes au hasard
Il existe de nombreuses applications de FlashCards, nous privilégierons ici des applications permettant de créer ses propres cartes : Anki et Quizlet

ANKI
Lien de téléchargement Android.
Lien de téléchargement iOS.
Tutoriel.

QUIZLET
Lien de téléchargement Android.
Lien de téléchargement iOS.
Tutoriel.